Foire aux questions

  • Le génie génétique comporte des risques importants pour la santé humaine, le bien-être des animaux, la protection de l'environnement et la préservation des bases naturelles de la vie. Nombre de ces risques n'ont même pas encore été suffisamment étudiés. On n'ose imaginer les conséquences à long terme que pourrait avoir la propagation incontrôlée de plantes génétiquement modifiées ou les problèmes de santé engendrés par la consommation d'OGM. En vertu du principe de précaution, il faut donc des règles claires et une évaluation complète des risques.

  • Dans un souci de transparence et d'équité, les aliments génétiquement modifiés doivent être étiquetés. Si ce n'est pas le cas, les consommateur·ices perdent leur liberté de choix, au mépris de la protection des consommateur·ices. L'initiative pour la protection des aliments garantit l'étiquetage du champ à l'assiette. Des manœuvres telles que la désignation de « nouvelles » technologies de sélection trompent délibérément la population. Car s'il y a du génie génétique dedans, alors cela doit être indiqué dessus.

  • Si les OGM sont autorisés, ces organismes peuvent se propager, par exemple par le biais du pollen, et contaminer les champs sans OGM. Ces contaminations sont irréversibles. Sans règles claires pour protéger l'agriculture sans OGM, les dommages économiques et écologiques risquent d'être énormes. Il s'agit également de préserver l'autonomie des agriculteur·ices, qui sont de toute façon déjà de plus en plus à la merci des grands distributeurs et de l'industrie, et de prévenir les conflits entre exploitations voisines.

  • La Suisse est un pays sans OGM et elle est largement connue pour cela. Les produits suisses se distinguent par leur absence d'OGM et peuvent être munis des labels de qualité correspondants pour l'exportation. Les labels tels que « Suisse Garantie », « IP Suisse », « Bio Suisse » ou « Demeter » le prescrivent également dans leurs directives. Dans le cas des distinctions de qualité « AOP/IGP », il va de soi que les produits sont exempts d'OGM en raison de leur fabrication traditionnelle et authentique. Sans cette caractéristique unique, le marché intérieur et le marché d'exportation risquent de subir des pertes économiques importantes.

  • Le génie génétique traditionnel est rejeté par une grande majorité de la population suisse. Un nouveau sondage réalisé en 2025 par l'institut de sondage de référence Sotomo montre que les Suisses et Suissesses sont également majoritairement opposé·es au « nouveau » génie génétique et exigent des réglementations strictes en cas d'autorisation. Plus de trois personnes sur quatre souhaitent un étiquetage obligatoire, un examen complet des risques et des mesures visant à préserver la production sans OGM.

  • Réponse courte : aucune des plantes OGM mises sur le marché ou en cours de développement n'apporte de plus-value écologique, comme le montre une nouvelle analyse réalisée en 2025. La plupart du temps, ces plantes entraînent même une utilisation encore plus importante de pesticides et d'engrais (comme on peut le voir aux Etats-Unis), ce qui détruit encore plus les sols et le climat.

  • Le prétendu « nouveau » génie génétique implique une intervention profonde dans le génome d'un organisme tout comme le génie génétique « habituel ». Les conséquences sont difficiles à évaluer et insuffisamment étudiées. Même si les multinationales de l'agrochimie aiment affirmer le contraire : d'un point de vue scientifique, il est clair que CRISPR/Cas, le soi-disant « nouveau » génie génétique, est une modification par génie génétique. En raison d'interventions humaines aussi profondes dans le noyau cellulaire d'un organisme, il est impossible d'évaluer les effets secondaires involontaires qui peuvent survenir. La jurisprudence affirme également sans équivoque que ces procédés relèvent toujours du génie génétique.

  • Même si le moratoire a été récemment prolongé de cinq ans, le dénommé « nouveau » génie génétique risque d'être introduit par la petite porte. Le lobby du génie génétique fait en sorte que le moratoire soit contourné par une loi spéciale. C'est pourquoi l'initiative pour la protection des aliments est absolument nécessaire pour empêcher que le génie génétique ne soit introduit dans les champs et les assiettes suisses par la petite porte.

  • Bien sûr, puisque les interventions de génie génétique sur les animaux sont déjà pratiquées à l'étranger. Les procédés de génie génétique permettent de modifier les plantes, les animaux et les micro-organismes. Même si l'on parle aujourd'hui en premier lieu du développement de variétés végétales en ce qui concerne le « nouveau » génie génétique, on travaille déjà sur des animaux génétiquement modifiés. Les animaux à « double musculature », chez lesquels les gènes inhibant la croissance musculaire ont été désactivés, en sont un exemple. Il en résulte de véritables animaux bodybuildés qui s'effondrent presque sous le poids de leurs propres muscles.

  • Les techniques de génie génétique permettent aux multinationales du domaine de l'agrochimie de déposer des brevets sur les semences. Ces multinationales développent des variétés afin de gagner des droits de licence et d'acquérir de l'influence. Si les brevets s'étendent également aux plantes issues de la sélection traditionnelle, les paysan·es deviendront encore plus dépendant·es des multinationales de l'agroalimentaire. Il faut empêcher que le « nouveau » génie génétique ne reproduise des caractéristiques déjà existantes de plantes issues de la sélection traditionnelle et ne les fasse breveter. Aujourd'hui déjà, une poignée de multinationales contrôle les deux tiers des semences mondiales. Il faut mettre un terme à ce monopole et à cette privatisation de la diversité génétique naturelle.

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